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British Ambassador to DRC: Remarks on her first visit to Goma

His Majesty's Ambassador to the DRC, Alyson King, addressed guests at an event during her first visit to the Eastern city of Goma.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Distingués invités,

Chers concitoyens britanniques,

Chers amis,

Bonsoir. Tout d’abord, un message administratif. Nous ne prévoyons pas de feux d’artifice ce soir, donc si le ciel devient rouge à un moment donné, c’est peut-être à cause du volcan Nyiragongo.

Je suis ravie d’être à Goma pour la première fois, après avoir tant entendu parler des opportunités et des défis de cette belle, fascinante, complexe, troublée, résiliente et créative région de la RDC.

Je suis accompagnée aujourd’hui d’un visiteur du Foreign Office, Simon Mustard, notre directeur pour l’Afrique.

Nous sommes ici pour découvrir la réalité sur le terrain, pour écouter et apprendre, et pour comprendre comment le Royaume-Uni peut apporter le meilleur soutien. N’hésitez pas à nous parler et à nous dire ce que nous devons savoir ! Je promets de me rendre régulièrement à Goma et dans l’est du pays.

Comme vous le savez, le Royaume-Uni a une présence permanente à Goma depuis 2006, ce qui nous a permis d’avoir des relations plus étroites avec nos partenaires ici.

Tout d’abord, nous devons être très clairs sur le fait que, de nos jours, rien de valable ne se fait seul. Tout ce que nous accomplissons, nous le faisons avec le soutien, le partenariat et l’amitié des autres. Que vous soyez ici ce soir en tant que MONUSCO, agences des Nations unies, communauté internationale, société civile, partenaires de mise en œuvre, autorités congolaises, entreprises ou autres, vous êtes tous ici parce que vous êtes nos amis.

Deuxièmement, il s’agit de se rappeler pourquoi nous sommes ici ce soir.

Nous célébrons les nombreux liens, riches et divers qui unissent nos deux pays et nos deux peuples.

Ces liens remontent au plus haut niveau de l’État - en effet, Son Excellence le Président Tshisekedi a été l’un des tout premiers chefs d’État à être reçu par Sa Majesté le Roi Charles III l’année dernière. Cette réunion reflète notre intérêt commun pour le leadership en matière de climat et de conservation.

Nos liens datent de très longtemps, et s’étendent bien au-delà de nos dirigeants. Où que je sois en RDC, je découvre de nouveaux liens avec le Royaume-Uni - j’ai entendu dire qu’il y avait un évêque britannique à Goma !

Il en va de même au Royaume-Uni, où je découvre partout des communautés congolaises offrant de la nourriture congolaise, travaillant dans la finance ou la recherche, et en tant qu’Écossaise, je me dois de souligner l’exemple inspirant du Dr Deborah Kayembe, née [en RDC] et nommée vice-chancelière de l’université d’Édimbourg, la première femme africaine à être élue à ce poste ancien et prestigieux.

Je me réjouis de voir comment nous pouvons renforcer nos liens dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la santé, de l’énergie, du climat et bien d’autres encore.

La troisième partie est la plus sérieuse. Bien que ce soir soit une occasion heureuse, je dois reconnaître les sérieux défis sécuritaires et humanitaires auxquels sont confrontées tant de personnes ici.

La Déclaration universelle des droits de l’homme stipule clairement que chaque enfant, chaque femme et chaque homme a le droit de vivre dans la dignité, le respect, la sûreté et la sécurité. Pour un trop grand nombre de personnes en RDC, ces droits ne sont pas respectés.

Aujourd’hui, un nombre record de personnes sont déplacées, se couchent le ventre vide et vivent avec les séquelles de traumatismes, de viols et de violences inimaginables. En effet, j’ai vu cette réalité de mes propres yeux aujourd’hui et j’ai été témoin du courage et de la résilience de femmes et d’hommes contre vents et marées.

Je suis fière du soutien que nous continuons à apporter, y compris le nouveau programme d’aide humanitaire de 26 millions de dollars que nous avons annoncé pour la RDC cette année. Nous saluons la récente décision des Nations unies d’intensifier leur réponse à la crise humanitaire dans l’est du pays. Il est essentiel que nos deux pays fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour soutenir sa mise en œuvre, notamment en accordant un accès humanitaire.

Mais nous sommes également conscients que la réponse humanitaire, aussi nécessaire et vitale soit-elle, n’est pas la solution. La solution réside plutôt dans le travail minutieux et épuisant des processus de paix et de la construction de la paix. Si c’était facile, ce serait déjà fait.

Aujourd’hui, bien sûr, beaucoup travaillent avec le facilitateur, le président Kenyatta, pour donner un nouvel élan à ces efforts. Je tiens à préciser que le Royaume-Uni est un ami de la RDC, que nous respectons pleinement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, que nous condamnons toute agression et toute violation, que nous soutenons pleinement les processus de Luanda et de Nairobi, que nous reconnaissons et apprécions le rôle essentiel de la MONUSCO et de la famille des Nations unies ici, ainsi que des acteurs humanitaires et de la société civile, que nous donnons la priorité à la protection des civils, y compris contre les actes de violence sexuelle, et que nous faisons et continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir la paix et la stabilité.

Le potentiel de ce grand pays est immense. Déjà, chaque jour, je vois l’esprit d’innovation, de détermination et d’entreprise des habitants de la RDC. Hier soir, lors d’un dîner à Kinshasa avec des chefs d’entreprise, nous avons appris que les entreprises de Goma sont parmi les plus rentables de la RDC - un témoignage impressionnant de volonté, de capacité et d’opportunité.

Ici, à l’Est, la promesse et le péril sont tous deux très clairs. Les risques et les conséquences de décisions imprudentes, à courte vue ou égoïstes sont immédiatement et terriblement subits par des civils innocents. En revanche, des décisions judicieuses, une patience stratégique et une pacification déterminée peuvent libérer la promesse. Des millions de jeunes Congolais et Congolaises méritent leurs droits à la dignité, au respect, à la sécurité et à la stabilité. S’ils les ont, il n’y a pas de limite à ce qu’ils peuvent accomplir.

Merci. Asante sana.

Publié le 17 July 2023